Ser penedo é ser por fora o que se é por dentro (Teixeira de Pascoaes)
... é como ser transparente.

14 de novembro de 2008

Mário Cláudio

(ouverture de la conférence prononcée par l'écrivain à
l'Hôtel de Ville de Bruxelles, le 14 novembre 2008)


M. l’Ambassadeur du Portugal, Vasco Bramão Ramos,
M. le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, M. Fredy Thielemans,
M. Mário Cláudio,
Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de votre présence.
Au nom de Orfeu, la librairie portugaise et galicienne de Bruxelles, il m’incombe aussi de remercier à la Ville de Bruxelles, dans la personne de son Bourgmestre, M. Fredy Thielemans, et à la Bibliothèque des Riches Claires, dans la personne de Mme Marie-Angèle Dehaye, bibliothécaire en chef, son soutien actif, sa collaboration et son attachement à la divulgation de nos écrivains.
Médias

Il y a bien des raisons de nous réjouir de cet attachement des autorités et entités culturelles bruxelloises à recevoir et à promouvoir nos hommes de lettres portugais ; certainement par notre fierté nationale, mais surtout par la affirmation pratique de sentiments bien européens – dignes de sa capitale – de respect et admiration envers d’autres cultures.
Qui reçoit-on aujourd’hui ?

L'écrivain Mário Cláudio, à qui je remercie aussi d'avoir accepté l'invitation de l'Ambassade du Portugal et de la Bibliothèque Riches Claires, avec notre collaboration.
Primée plusieurs fois au Portugal: et risquant for t d'oublier quelques uns, Grand Prix du roman de Association Portugaise des Ecrivains, Prix de Fiction de l'Antena 1, Prix Lopes de Oliveira, Prix du PEN Club, Prix Eça de Queiroz, Prix de la Mairie de Lisbonne, et un important prix culturel des pays de langue Portugaise, le Prix Pessoa.

Mário Cláudio, licencié en droit par l'Université de Coimbra, et Master of Arts (en Bibliothecomanie et Sciences Documentales), par l'Université de Londres, est, comme quelqu'un l'a dit un jour, un investigateur de la portugalidade. Beaucoup de ses écrits plongent souvent dans l'histoire du pays, dans les racines de notre culture, mais comme lui le affirme assez fréquemment - il nous met en garde -, il faut avoir conscience de ses racines, de son parcours dans le temps, mais jamais accepter que ses racines deviennent un obstacle, une chaîne nous attachant à un passé, une terre, nous empêchant de connaître le monde et les autres, d'expérimenter, d'essayer, d'être un peu un nomade culturel, comme lui aime aussi se définir.

Méthodique et rigoureux, cet écrivain de son nom de baptême Rui Manuel Barbot Costa, né en 1941 à Porto, est un des plus importants écrivains du Portugal d’aujourd’hui. Longue est la liste de ses œuvres littéraires (dont je vous épargne), que vous pouvez consulter dans la petite brochure à votre disposition à l’entrée. De même pour sa biographie, riche et démonstrative d’un homme cultivée, connaisseur de l’Histoire et de l’Homme, pratiquant d'une littérature exigeante, perfectionniste, car son auteur veut bien assumer, être responsable de, tous ses écrits et de ses conséquences.

L’écrivain que nous honorons aujourd'hui a contribué à rendre notre vie plus vivable et passionnée – fonction de tous les arts. Par sa vision, il nous a aidé à prendre conscience de nous-mêmes grâce à quelque chose qui n'est pas totalement refermé ou simplement décoratif. Son univers personnel est devenu partie d’u monde plus vaste pour nous et notre pays; il est devenu universel

Il n’est pas facile de lire Mário Cláudio, car la vraie littérature ne sera jamais une promenade hédoniste pure, mais un travail, certes plaisant, mais où ce plaisir vrai, profond et enrichissant, nous arrive par la seule voie possible, celle du déchiffrage, du retour en arrière, de la mise en action de tous nos sens, de l'interprétation.
Mais, et pour cause, lire Mário Cláudio est absolument nécessaire et urgent.


Joaquim Pinto da Silva

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