Instituut voor Taalonderwijs
Brussel
- Avant-propos
- Introduction
1.Terre et liberté, une “crase” parfaite
2. Contention et profondeur sous forme transparente
3. Un portugais radical et total
Le refus du fatum
Le destin c’est nous, et notre destin est universel
4. Un engagement social plein
Avant-propos
Je remercie l’Instituut voor Taalonderwijs, de la Vrije Universiteit Brussel, en particulier ma compatriote si dédiée à l’amitié luso-flamande et luso-belge, Fernanda Afonso, et aussi Madame Marie-Reine Blommaert, directrice de l’Institut, pour la flatteuse invitation, et, aussi vous tous, chers auditeurs, pour la patience que, au préalable, vous vous disposez à avoir pour m’écouter.
Encore un mot, que je ne peux pas m’empêcher de dire, en tenant compte de ce lieu et de mes auditeurs, et je cite:
“Pas un portrait,
pas un cliché,
pas une pierre
sculptée,
hormis les traits
empreints en moi
et que tu m’as
laissés"[0]
Ce sont ces traits “empreints en moi” que Guido Gezelle, celui “qui a rendu à la Flandre la parole perdue depuis trois siècles”, et mes amis flamands, qui m’ont aussi permis de regarder d’une autre vue mon propre pays, ma propre culture, en apprenant énormément avec eux.
En Flandres, ici, j’ai pu réaffirmer comme Van Eyck, la divise:
Als ick can
Passons alors au sujet de notre modeste intervention.
Introduction
“Je ne suis pas un studieux, je ne suis qu’un curieux des choses de la vie”[1],
et, comme le maître, dont j’ose parler, je me lance tout de suite dans une nouveau collage de textes émanants de lui et d’autrui, entremêlés ici et là d’une tentative d’idée propre, toujours si difficile à trouver, faute de limitations objectives et subjectives qui nous entravent, faute encore à l’énorme quantité d’études sur le poète qui ont sillonné déjà tout voie interprétative.
J’ai bien dit “collage de textes”, inter-textualités si vous le voulez, et je le répète, car, en dernière analyse, tout essai, toute critique, toute opinion ne sont qu'un éternel retour au déjà lu, au déjà vu, au déjà dit.
L’innovation, la modernité, l’avant-gardisme, l’originalité, si vous préférez, ce n’est qu’une approche différente du sujet à partir d’éléments bien connus d’avance.
Au lieu de mépriser, ainsi, la notion de renouveau, d’évolution, je crois bien que nous la valorisons davantage, car, en connaissant bien ses bornes, y arriver signifie, donc, exploit digne de révérence double.
Ma lecture de l’œuvre du maître - je vous avertis- est une lecture clairement d’opinion, très politique en plus, où les partis pris, s’ils existent, le sont jusqu’où sa défense en est praticable.
1.Terre et liberté, une “crase” parfaite
1.1
Je ne connais pas un écrivain qui soit arrivé à un point si fort d’interpénétration entre son récit et ses origines, en sous entendant par origines, celles géographiques, de lieu et patrie de naissance, et celle biologique, biblique, s’il m’est permis de le dire ainsi, de retour à la terre-mère, à la poussière primitive.
La symbiose est telle que je me permets d’emprunter à la linguistique, à la phonologie en particulier, le mot “crase” pour l’utiliser à propos de l’œuvre de Torga.
Ecoutons le maître:
“Falaises, bois, fleuves et ruisseaux, tout pénètre en moi comme la lumière par les vitres. Elle entre et trouve sa place. Il y en pas d’images qui désaltèrent la pure transparence. Je ne comprend riens et rien ne veux comprendre. Et je jouis de la paix. La paix d’être perméable parmi les choses imperméables.”"[2]
L’Homme en tant que sommet de la liberté, est ici perméable à tout qui provient de la nature.
“J’ai toujours fait partie des trois règnes de la nature: moitié animal, et végétal et minéral en parties égales le restant”"[3]
Son destin et sa genèse y sont, radicalement mélangées, inséparables en existence.
Et si lui dit:
“C’était de terre et de ténèbres ma destinée”"[4] ,
il saisit aussi très bien que l’obscurité et la simple matière étaient aussi son commencement.
Et, défi suprême à la mort, à la nature, il exclame:
“Ah, oui, le Portugal je le connais bien... et pour cause, quand l’heure du grand coup arrivera, j’ai un grand atout en ma faveur qui bouleversera la mort: j’ai l’intime certitude que je ne me sentirai pas dépaysé, qu’importe le lieu où je serai enterré”"[5].
Quel cri de victoire sur la mort!
Sa poétique, nous pouvons l’affirmer avec toute la puissance du mot, est consciente.
“Toute la matière exige une conscience du cosmos avant la conscience de l’Etre.”"[6]
Et c’est pour cela que Poète, Terre et Dieu se croisent en lui donnant la sagesse ultime, celle qui rend aux hommes le sentiment de sa finitude et de son infinie ignorance.
Le Verbe a une finalité, la poésie, l'écriture, sont aussi Nature, car elles sont aussi produit de l’Homme.
“Très lié aux racines humaines, mais qu’il transfigure par sa dramatique véhémence intérieure, par l’énergie symbolique de son langage, par sa rudesse poétisée en innocence vitale qui donne plus de grandeur à sa rencontre individualiste avec la vie et le monde”"[7]
Tout de plus valable qu’il a écrit - avoue-t-il - avait la saveur de sa terre native, celle qu’il portait accrochée à ses pieds, et ce jugement, qui porte en soi - comme nous le verrons plus tard - un fort sentiment universaliste, accentue bien chez Torga cette jonction fondamentale de terre, homme, liberté, parole, pureté.
Maria da Glória Padrão ajoute: “Chez Torga, l’essence ne se discute pas comme abstraction, elle se réalise dans le physique des choses”"[8].
“Sa poétique, expressément sobre, c’est d’un métaphorisme naturaliste, allergique à toute gratuité, plaisir au jeu”"[9]
dit José Maria Moreiro.
Poeta irmão, não sujes as palavras.
Lembra-te do futuro!
Guarda as pedras da obra
Na virgindade austera da pedreira,
Até que te visite a inspiração.
Tu, que és o homem da pureza inteira,
Precisas da pureza da expressão.[10]
Et l’écriture comme exorcisme, comme inévitabilité de son Etre, nous parvient à chaque page de son œuvre.
Il associe constamment des mots du même champ étymologique et or sémantique: culture - agriculture, création - semer, écrire - labourer, comme un va et vient permanent entre le mot original et son appropriation par l’homme écrivain toujours redevable de l’agriculteur.
“Graver, tracer, tailler, creuser sur une pierre, sur un papyrus, sur un papier, mais, en dernière analyse, écrire - car c’est la seule manière d’éterniser l’expression”[11]
Fidèle aux lignes ici annoncées, il ne pouvait qu'invectiver les gestionnaires de la civitas à donner
“du pain et de la culture et non pas des prisons”[12]
à ses égaux.
1.2.
Cet état, cette façon de vivre, on peut même dire, cette vitalité, bien que pleine, remplie, n’est pas pacifique, elle n’est pas sans peine.
Liberté angoissée, sous tension... même incertaine en termes ontologiques (cf. poème ”Letreiro”, Orfeu Rebelde),
et le croisement entre lien cruel mais logiquement matériel et questions - sans réponse - sur le principe et la fin de tout,
provoquaient une sorte de sublimation dans sa jouissance de la vie,
“Liberté
- Liberté, qui êtes aux cieux...
Je récitais ce vieux Pater
Te demandant
Humblement
Mon pain quotidien.
Mais ta bonté omnipotente
Ne me répondait rien.
- Liberté, qui êtes sur terre...
Et ma voix croissait
D’émotion.
Mais le silence abolissait
La foi qui émanait
De l’oraison.
Puis, un jour, vaillamment,
Je tournais ailleurs mon regard,
Et je pus, ébloui,
Savourer, finalement,
Le pain qui me manquait,
- Liberté, qui êtes en moi,
Que votre nom soit béni.”[13]
Cette voix hautaine et singulière, croyait fermement que la liberté finit dans la mort (cf. poème ”Ameaça de Morte”, Orfeu Rebelde).
Bien que de fond matérialiste, il s’agissait plutôt d’un état d’incapacité à trouver la solution aux vieilles énigmes.
Il survivait contradictoirement avec une porte pleine ouverte à l’incertitude de la réponse finale, refusant, encore ici, tout dogme, tout idée préétablie:
“Un homme qui écrit Dieu et qui n’est pas certain de penser Rien.
Mais ce Rien l’inquiète comme s’il était Dieu”[14].
L’écriture torguienne remplit un parcours circulaire, du rite de la vie et du rite de la mort et, comme nous le verrons ensuite, de la pureté initiale à la pureté finale.
2. Contention et profondeur sous forme transparente
“Une enfance roulée, de ballon à la merci des coups de pieds du monde, une jeunesse essoufflée, de relais retardé au marathon de la culture... Il me reste seulement le soulagement: malgré la défaite, j’ai eu la réussite d’arriver à la fin de l’aventure avec la pureté initiale”[14]
et cette pureté initiale comprend aussi son langage écrit, dont la même pureté d’expression nous est mise en évidence par Leodegário de Azevedo Filho:
“Sa langue littéraire s’approche naturellement du substrat de la langue parlée, pour ne pas perdre le contact avec la vie, ni avec l’ambiance sociale ...
c’est un langage spontané, même linéaire, mais retenu. A la fin, il semble que le grand écrivain se soit engagé au préalable avec la pureté d’expression, en termes beaucoup plus apollinaires que dionysiaques.”[15]
Et il va encore plus loin:
“Ce n’est pas par les déviations littéraires à la norme culte que son œuvre présentera un caractère innovateur ou rénovateur digne de mention... mais si par le contact directe avec la vie et le peuple, dans cet effort littéraire d’apprendre les aspects du quotidien avec de l’authenticité et de profonde racine tellurique.”[16]
Le paradigme lexical chez Torga est soigné et élu de façon non seulement approprié mais - on dirait - naturellement inévitable.
L’image de l'écrivain est équivalente à celle du mineur: les descentes aux profondeurs; la métaphore recherchée est le minerai, l’être caché qu’il faut retrouver en creusant la terre, la parole, le verbe.
Le langage “à la page” des centres cosmopolites, plein de tournures, de néologismes,d’hyperboles, n’y est pas.
Au contraire, la parole de Torga émane des racines mêmes de notre langue et de l’usage de son créateur, le peuple;
(Cela lui a valu - qui sait? - l’ostracisme d’un certain grand prix littéraire international)
“Devant l’œuvre de Torga, nous dominons la sensation de plénitude. C’est une explosion de vie totale, dans ses alternatives, dans ses tensions, dans sa merveilleuse et terrible richesse. Au niveau de l’instinct et au niveau du rêve.”[17]
Autre que la “vérité” de ses sources, Prado Coelho lui accorde encore les propriétés oniriques et instinctives et, pour cause, nous y trouvons la manne pour toute une littérature.
3. Un portugais radical et total; le refus du “fatum”, le destin c’est nous, et notre destin est universel
3.1.
Homme de croyance dans l’homme et aussi dans nos particularités nationales, l’œuvre de Torga représente bien la moelle épinière de notre culture.
Elle - son œuvre - est enracinée dans des régions-maîtres de notre fond national, le Douro et les Beiras.
Le substrat ethnique original qu’y prévale en étant le celte et le lusitanien lui ont permis une synthèse vigoureuse, fusion équilibrée d’esprit poétique, grande sensibilité, esprit pratique et ténacité.
“C’est nous qui faisons notre destin”[18]
dit-il dans les Poèmes Ibériques en basculant clairement, nous dirons, en contre-courant, non seulement contre le régime dictatorial de l’époque mais aussi et surtout contre une mentalité dominante castratrice d’initiative et de volonté de changement, l’attitude des élites intellectuelles et d’opposition y incluses.
“Le destin destine
Le reste c’est avec moi”[19].
Cela a été un cri de rébellion bien plus puissante qu’un pamphlet politique et une indication de chemin qui reste encore valable aujourd’hui.
“Il refuse le saudosismo et lui oppose la joie païenne”[20]
Sa saudade n’était pas non plus celle étatique, réductrice et masochiste, héritage moçárabe de notre culture.
Au contraire, il l’a utilisé comme arme poétique mais il a su aussi faire de ce mot-sentiment si portugais un stimulant d’action et non une école de doléances.
3.2.
Et cet héritage si bien précis et si bien appris par le poète n’a pas empêché, au contraire, que lui s’affirme comme citoyen du monde.
Comme nous le précise bien David Mourão-Ferreira:
“Et il faut ne pas oublier qu’il a été le premier grand narrateur portugais à démontrer clairement, par son œuvre, qu’un certain localisme, un régionalisme, peut être universel et qu’il n’existe pas, d’autre côté, un authentique universalisme sans le cachet permanent d’une expérience particulière”[21]
Dans nos oreilles retentit toujours son fameux épigramme:
“ L’universel, c’est le local sans les murs.”
4. Un engagement social plein
4.1
”Le refus net de l’esprit de l’orthodoxie, à ce moment commun aux idéologies triomphantes parmi nous... dans des temps de silences obligés et opposés, fruits mûrs des tyrannies spirituelles de tout ordre.
(et) ...l’assimilation passionnée de la liberté d’esprit à l’hétérodoxie”[22],
voici la définition par Eduardo Lourenço d’un temps de servitude où la non appartenance militante aux contraires était presque perçue comme collaboration avec l’autre. Tel était le cadre social, moral et idéologique auquel l’intellectuel et artiste Miguel Torga a du faire face.
“En exprimant d’une façon péremptoire des choses d’évidence mineure, contraint à parler de ce qui n’est pas son naturel, animé d’un militantisme qui au fond ne lui plaît pas, ou a encourager des volontés qui, à la fin, se moquent de lui, l’artiste, presque toujours, finit par vérifier que le sacrifice n’a pas mérité la peine”[22]
Et il ne fait que confirmer, ce que déjà en 1968 il exprimait plus clairement encore:
“A l’apogée de la plus grande passion, la lucidité me coupe les ailles. Et je tombe, rouge de honte, des sommets de la certitude au ras du sol du doute. De là ma réelle incapacité d’adhésion aux églises de toute nature. Je suis sorti de la nature religieuse dans laquelle je suis né et de celle de la littérature où je suis entré un jour, à cause de raisons identiques: l’air me manquait dans ces ambiances d’orthodoxie. J’ai abandonné les deux confréries... Cela signifie que mon esprit, malgré assoiffé d’absolu, comme je l’ai toujours connu, se refuse à le retrouver dans n’importe quelle prison dogmatique, et s’obstine à le trouver dans l’inquiétude de la rase campagne de la liberté critique.”[23]
“L’attitude raide du devoir et de la discipline se confronte, à l’intérieur des artistes authentiques, au jeu gratuit et aux interminables exercices d’Eros”[24]
Sans églises et sans dogmes, le maître a cependant su toujours refuser le “passage à côté”, l’abstraction sociale, l’aliénation.
4.2.
Le non possumos a été permanent chez Torga. Individuel, franc-tireur à temps plein il est aussi sorti de son apparent isolement pour en prendre la parole au plateau de la société, et cela depuis 1931:
“Nous nous sommes réunis à cause d’une parole que tous les tyrans se sont efforcés d’effacer de la mémoire des esclaves, et que les assujettis n'ont jamais laissé effacer de la pensée et du cœur.
Ce mot, c’est la liberté, et, articulée, peut être la douce caresse d’un murmure de confiance et de paix, comme un âpre cri de désespoir et de guerre. Son dessein svelte et vertical tantôt évoque un individu rassuré et heureux... tantôt nous le présente malheureux, mais digne, en ouverte rébellion en défense de ce binôme éthique de privilèges et responsabilités”[25]
Plus tard:
“Je suis né subversif”[26],
mais il remarquera toujours qu’il n’a pas été un déserteur civique”, élargissant son attitude critique au delà de la littérature et de l’art, comme le prouve ce monument à la liberté que sont ses Diários (journaux).
Jesus Herrera, dans “Torga, Poeta Ibérico”, l’a aussi saisie:
“Si la mission sociale de toute vraie poésie c’est de libérer l’homme des chaînes sociologiques, celle de Torga est doublement libératrice: parce que c’est de la poésie authentique et aussi parce qu’elle jaillit des sources de la liberté et de la rébellion humaines”[27]
Solitaire mais solidaire, ses Diários (journaux) sont un exemple de sagesse de résistance, non seulement par son attitude critique permanente mais surtout par la révolte latente, aperçue au milieu de ses poèmes, de ses récits et de ses commentaires.
Encore Eduardo Lourenço:
“De la culture et de quelque chose de plus profond et d'essentiel qui concerne le courage spirituel, la force de l'âme, ne pas avoir peur d’être provisoirement seul, en somme, le caractére. Cependant, celui-ci, comme dirait Fernando Pessoa, personne ne sait s’il le possède sinon en l’ayant.
Ce n’est pas un cadeau, ni une substance, c’est un acte et un risque”[28]
Et Torga l’avait:
“il y a en moi, une racine anarchiste qui ne me permet pas de tolérer le pouvoir”[29],
et,
“seul dans l’insoumission et dans la lutte nous pourrons récupérer l’honneur civique perdu, le salut social.”[30]
4.3
Pratiquant une certaine marginalité physique, il portait bien dans son esprit les exemples de Sá de Miranda et de Alexandre Herculano et, comme eux, est devenu modèle de la conscience nationale, alter-ego reconnu, bien que méprisé par une partie de l’intelligentsia centraliste du pays.
“Plus que le poète de la liberté, Torga c’est le poète de la libération”[31], a dit Fernão de Magalhães Gonçalves.
“Patriarche et icône de notre culture”[32]
selon Eduardo Lourenço,
en lui
“il vaut plus la dignité que l’idéologie..."
Que pourrait-on devenir s’il n’y avait pas des hommes qu’on ne peut pas corrompre, de la taille de Torga?”[33]
Joaquim Pinto da Silva
Tervuren, le 28 octobre 1999
Notas:
[0] Guido Gezelle, Petite mère, traduit du néerlandais par Liliane Wouters, Septentrion, n°1, 28 année.[1] Miguel Torga, cité par Maria da Glória Padrão, (1994), Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[2] Miguel Torga, Diário III, Coimbra, 1946 (Tout l’œuvre du poète ici citée est édition d’auteur).
[3] Miguel Torga, cité par José Maria Moreiro, Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[4] Miguel Torga (1958) Orfeu Rebelde, 3ème. éd., p.73, Coimbra, 1992.
[5] Miguel Torga (1955), Diário VIII, Coimbra.
[6] Miguel Torga ( )[7] Álvaro Salema (1984),Trente Années de Roman Portugais, Europe, revue littéraire mensuelle. Traduit par Juan Marey.
[8] Maria da Glória Padrão (1994), Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.
[9] José Maria Moreiro ((1994), ABC Cultural, Madrid.
[10] Miguel Torga (1949), Diário, vol. IV.[11] Miguel Torga (1935), Diário I, Coimbra, 1941.
[12] Miguel Torga, Diário V, 1951, p. 87.[13] Miguel Torga, poème traduit par Crabbé-Rocha et cité par Arthur Haulot, Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[14] Eduardo Lourenço, O Desespero Humanista de Miguel Torga e o das Novas Gerações.[14] Miguel Torga (1968), Diário X, Coimbra
[15] Leodegário A. de Azevedo Filho (1994), Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.
[16] Leodegário A. de Azevedo Filho (1994), Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[17] Jacinto do Prado Coelho, cité par António Mendes Moreira (1994), Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[18] Miguel Torga (1965), Poemas Ibéricos, Coimbra, p. 44.
[19] Miguel Torga (1958) Orfeu Rebelde,3ème. éd, Coimbra
[20] Teresa Rita Lopes (1994). Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[21] David Mourão-Ferreira (1987), Colóquio Letras, Lisboa.[22] Eduardo Lourenço, Heterodoxia II, Lisboa, Assírio & Alvim.
[22] Miguel Torga (1976), Fogo Preso, Coimbra.
[23] Miguel Torga (1968), Diário X, Coimbra.[24] Eugénio Lisboa (1994), O sentido do dever e o dever dos sentidos, Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.
[25] Miguel Torga, (1931), Fogo Preso, 1976, (texte produit pour être lu dans une réunion politique qui a été interdite par la police politique de Salazar).
[26] Miguel Torga, Orfeu Rebelde, poème ”Letreiro”.[27] Jesus Herrera (1979), Miguel Torga, Poeta Ibérico, Lisboa, Arcádia.
[28] Eduardo Lourenço (1966), Heterodoxia, Lisboa, Assírio & Alvim.
[29] Miguel Torga, cité par David Mourão-Ferreira dans la cérimonie d’atribution du Prix Montaigne de la Fondation allemande FVS, 1981.[30] Miguel Torga, cité par Eugénio Lisboa, Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.[31] Fernão de Magalhães Gonçalves, Ser e Ler Torga, Vega, Lisboa, s/d.
[32] Eduardo Lourenço (1994). Congrès International sur Miguel Torga, Université Fernando Pessoa, Porto.
[33] Jacinto do Prado Coelho, Hommage nationale à Miguel Torga, 1978, Fondation Calouste Gilbenkian.
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